Haïti, un pays déjà marqué par des décennies d’instabilité, traverse une crise d’une gravité inédite. Selon un récent rapport de l’ONU, les violences des gangs ont causé la mort de plus de 2 400 personnes entre le 1er janvier et le 15 août. Durant cette même période, 902 autres personnes ont été blessées.
Port-au-Prince, la capitale du pays, est particulièrement touchée. Environ 80% de la ville serait sous le contrôle de ces bandes armées, rendant la vie quotidienne de ses habitants périlleuse et précaire. Le quartier de Carrefour-Feuilles, situé dans une position stratégique pour le contrôle de la capitale, est devenu un véritable champ de bataille, poussant des milliers d’habitants à fuir.
Le Groupe de Secours Catastrophe Français, présent en Haïti depuis 2004, a exprimé son inquiétude face à cette escalade de la violence. La situation s’inscrit dans un contexte plus large d’effondrement économique, de crise politique et d’insécurité croissante. La domination des gangs, renforcée par ces crises multiples, rend la tâche de stabilisation et de reconstruction encore plus difficile.
En réponse à cette insécurité, des mouvements de « justice populaire » et des groupes d’autodéfense se sont formés.
Ce cycle de violence témoigne d’un profond désespoir et d’un sentiment d’impuissance de la part de la population haïtienne. Il est impératif que la communauté internationale intensifie ses efforts pour soutenir le pays dans cette période critique, en favorisant la sécurité, la gouvernance et le développement économique durable.
La stabilité d’Haïti est non seulement cruciale pour ses habitants, mais elle a également des répercussions régionales, notamment en matière de migrations et de sécurité. La solution doit donc être une priorité pour la communauté mondiale.