Le 12 janvier 2010, Haïti était frappé par l’un des tremblements de terre les plus dévastateurs de son histoire. D’une magnitude de 7, le séisme a causé la mort de près de 230 000 personnes, blessé des centaines de milliers et laissé plus d’un million de sans-abris. Aujourd’hui, 15 ans après cette catastrophe, le pays reste confronté à de nombreux défis, notamment en matière de reconstruction, de stabilité politique et de développement économique.
Un bilan mitigé de la reconstruction
Malgré les milliards de dollars promis par la communauté internationale pour la reconstruction, une grande partie des infrastructures reste endommagée. Les écoles, les hôpitaux et les routes peinent à retrouver leur fonctionnalité complète. La lenteur de la mise en œuvre des projets, combinée à la corruption et à une gestion inefficace, a freiné les progrès. Pour de nombreux Haïtiens, la vie quotidienne reste marquée par la précarité et l’incertitude.
Le rôle du GSCF dans les interventions post-catastrophes
Aujourd’hui, nous restons soucieux et à l’écoute des besoins du pays. Le Groupe de Secours Catastrophe Français (GSCF) continue de mener des évaluations et de travailler en collaboration avec les acteurs locaux pour fournir du matériel essentiel, notamment aux équipes de pompiers, souvent sous-équipées. En janvier 2010, une équipe spécialisée du GSCF s’était rendue à Port-au-Prince pour participer aux efforts de secours. Les missions comprenaient la recherche de survivants, la distribution de vivres, d’eau potable et de matériels médicaux.
Cette intervention rapide avait permis de sauver des vies et de répondre aux besoins immédiats des populations.
Lors de l’ouragan Matthew en 2016, le GSCF a également joué un rôle essentiel en mettant en place des unités de traitement de l’eau pour venir en aide aux communautés touchées. Ces actions concrètes ont contribué à améliorer les conditions de vie dans un contexte de crise aiguë.
Une quête de stabilité à long terme
Le séisme de 2010 a révélé la fragilité structurelle et institutionnelle d’Haïti. Depuis, le pays a été confronté à d’autres catastrophes naturelles, telles que l’ouragan Matthew en 2016, où le GSCF est intervenu dans le cadre de la mise en place d’unités de traitement de l’eau, et un nouveau tremblement de terre en août 2021. Ces événements ont exacerbé les difficultés existantes, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité alimentaire.
Pourtant, des initiatives locales et internationales continuent d’apporter de l’espoir. Le rôle des ONG, dont le GSCF, est essentiel pour renforcer la résilience des communautés et préparer le pays à mieux réagir face à de futures catastrophes. Des progrès ont été réalisés dans certains domaines, mais la stabilité d’Haïti repose également sur des réformes politiques et économiques profondes.
Un appel à la solidarité internationale
Alors que le souvenir du séisme de 2010 reste vivace, il est essentiel que la communauté internationale ne tourne pas le dos à Haïti. Les besoins sont immenses et les ressources souvent insuffisantes. Chaque contribution, qu’elle provienne de donateurs individuels, d’institutions ou de gouvernements, peut faire une différence significative.
Le GSCF appelle à une mobilisation continue pour soutenir Haïti dans sa reconstruction et sa quête de stabilité. Quinze ans après le drame, il reste un devoir moral et humanitaire de ne pas oublier ce pays courageux et résilient.